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146 . t1577] JOURNAL
ct sur celle de La Charité par les huguenots, furent divulgués ces vers :
Pour mieax recommencer une fureur tragique,
Le soldat huguenot a pris La Charité,
Vers nous peu charitable; et le fin catholique
S'est dans le Saint-Esprit adroitement jetté.
Que demander à Dieu pour vivre en seureté ?
Que puisse aux huguenots le Saint-Esprit se rendre,
Et que La Charité au Roy se laisse prendre.
En ce mois, l'état de capitaine des gardes*, vacant par la mort de Nançay (0, fut donné à Clermont d'En-tragues.
[1577] ke mardy premier de l'an 1577, Ie Roy declara aux députés des Etats, assemblés à Blois, qu'il ne vouloit, suivant leur avis, qu'il y eût en tout son royaume exercice d'autre religion que de la catholique r et qu'il révoquoit ce qu'il avoit accordé par le dernier édit de pacification, comme par force ; de quoy avertis le roy de Navarre, le prince de Condé et le maréchal Damville, chefs des huguenots et catholiques associés; et aussi que le Roy, dès le ia décembre dernier, avoit juré et signé la saincte Ligue, firent tous actes d'hostilité (a), comme en guerre ouverte.
Le mercredy 9 janvier, les obseques de Maximilien d'Austriche, empereur, beau-père de Charles ix, furent faits en l'eglise de Paris avec grande magnificence.
(-) Nançay : Gaspard de La Chastre, seigneur de Nançay, aïeul d'Edme, marquis dq La Chastre, qui a laissé des Mémoires. — (*) _Fi'. rent tous actes d'hostilité : Henri m s'étant déclaré le chefde la Ligue, le roi de Navarre, le prince de Condé et le maréchal de Dainville commencèrent la guerre. Ils firent entre eux une contre-ligue, dont le prince de Condé étoit lieutenant général, sous l'autorité du roi de Navarre.
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